Pour plus d’informations concernant les autres musées de l’agglomération Mulhousienne, rendez-vous sur le site de Musées Mulhouse Sud Alsace.

Collections

Incontestablement, l’Hôtel de ville constitue le premier atout du Musée historique. En retour, celui-ci le valorise et veille à ce que la muséographie reste discrète au premier étage, là où la symbolique politique et les fonctions civiles sont les plus marquées.

Consacré à l’histoire mulhousienne du XVème au XVIIIème siècle, le second étage distribue les collections permanentes autour d’une succession de grands thèmes : le territoire, les institutions, la justice, la défense, la religion etc…, mais aussi les corporations, le travail artisanal, la vie bourgeoise, la proto-industrialisation… Un équilibre s’instaure entre le récit chronologique et la mise en valeur des objets, entre l’approche institutionnelle et la sensibilité aux traditions populaires.

La galerie qui enjambe la rue des Archives se clôt sur l’année 1798 avec la Réunion de Mulhouse à la France. Puis le bâtiment arrière aborde le XIXème siècle et l’histoire contemporaine. Si l’industrialisation mulhousienne est évoquée rapidement (pour éviter les redondances avec les autres musées mulhousiens), les traditions populaires sont traitées longuement : chambre et cuisine du Sundgau, boiseries de la maison Mieg, espace consacré aux jouets et aux marottes

Bien que de nombreux objets soient présentés de manière permanente au musée, plusieurs dizaines de milliers se trouvent dans les réserves, tels que des gaufriers du 16ème siècle, des rouets, de la vaisselle en cristal, les premiers vélos… Ces objets peuvent à l’occasion faire l’objet d’expositions temporaires

Le musée Historique évolue sans cesse et se transforme régulièrement.

Les salles du musée

Musée historique - Cuisine du Sundgau ©Kempf
Cuisine du Sundgau ©Kempf

La salle DMK en 2010

Créé par Max Dollfus en 1912, le «Musée des familles Dollfus, Mieg et Koechlin» ferma en 1943. Depuis lors, ses collections n’étaient plus présentées au public. Un travail préalable de classement des œuvres, d’inventaire et de marquage, mais aussi de restauration, fut conduit en parfaite collaboration entre l’association D.M.K. et la Ville de Mulhouse, ce qui a permis l’ouverture d’une salle dédiée aux œuvres de l’ancien Musée D.M.K. Le public y retrouvera le visage de célèbres mulhousiens ayant marqué l’histoire de la cité du Bollwerk.

La salle archéologique en 2011

Lors de la rénovation du Musée dans les années 90, une salle avait disparu : celle de l’archéologie. Une collection énorme, estimée au minimum à 30 000 objets, dormait ainsi dans les entrepôts du musée depuis 20 ans. Un nouvel espace dédié à l’archéologie régionale a été aménagé dans le Grenier d’Abondance.

Sur 225m2, cette salle propose un voyage depuis le Paléolithique avec certaines pièces datant de 300 000 ans jusqu’au Haut Moyen Âge vers l’an mille, résultats de fouilles anciennes ou récentes réalisées dans le Sud-Alsace : bijoux découverts sur la nécropole de Mulhouse Est, vestiges provenant du site de Britzgyberg à Illfurth…

Et ceux qui voudraient compléter leurs connaissances dans ce domaine pourront acheter le livre édité à l’occasion de l’inauguration de cette nouvelle salle, intitulé Trésors d’archéologie.

La salle Dreyfus en 2016

Dans le cadre de « 2016 – Année Dreyfus à Mulhouse », le Musée Historique a ouvert une nouvelle salle permanente le 12 juillet, date anniversaire de la réhabilitation d’Alfred Dreyfus en 1906 et date anniversaire de son décès en 1935.

Né le 9 octobre 1859 à Mulhouse, à l’angle de la place des Victoires et de la rue du Sauvage, Alfred Dreyfus est sans doute le Mulhousien le plus connu au monde, à cause de l’Affaire qui porte son nom et dont il fut à la fois le héros et la victime. La salle s’ouvre bien entendu par quelques rappels historiques pour évoquer la vie d’Alfred Dreyfus, les origines de sa famille, ainsi que l’injustice terrible qu’il a subie avant que son innocence ne soit finalement proclamée.

Pour créer cette salle, la ville de Mulhouse a constitué une « collection rêvée » d’œuvres et d’objets que le musée ne possédait pas initialement. Pour cela, elle a obtenu le concours d’artistes sensibles non seulement à l’histoire de l’Affaire mais aussi aux valeurs qu’elle a véhiculées : Droit, Vérité, Justice, Liberté, Ethique républicaine et patriotique, Droits de l’homme…

  • Livia De Poli, céramiste, a conçu une partie de cette collection : le sabre cassé, les boutons, le képi etc., des objets qui certes ne sont pas d’époque mais qui pour autant sont des objets d’art originaux, tout à la fois symboliques et concrets.
  • Jacqueline Bilheran-Gaillard travaille en même temps la photographie et la peinture qui sont mêlées sur la toile. Elle propose de s’intéresser principalement aux écrits dans l’affaire Dreyfus, mais aussi à la photographie et aux dessins de presse, omniprésents du fait des combats par journaux interposés entre Dreyfusards et Antidreyfusards.
  • Sylvie Koechlin expose des croquis et une maquette du monument Dreyfus qui a été  inauguré le 9 octobre 2016 dans le parc Steinbach. Cette sculpture a été offerte par l’association Monument Dreyfus.

5 CHEFS-D’ŒUVRE DU MUSÉE ! 

Collections musée Historique - Cérémonie du serment annuel ou Schwörtag, gouache de Jean-Ulrich Schmerber(©Kempf)

Cérémonie du serment annuel ou Schwörtag

Cérémonie du serment annuel ou Schwörtag, gouache de Jean-Ulrich Schmerber, 1789 (© photo Kempf)

Calviniste, la République de Mulhouse plaçait tous ses actes sous l’égide de la religion. Chaque année le Grand Conseil se rendait en procession depuis l’Hôtel de ville jusqu’au Temple pour une cérémonie civique de prestation de serment sur la Bible. Cette journée constituait en quelque sorte la fête nationale de la République de Mulhouse.

Portrait de Louis XIV

Portrait de Louis XIV offert à la République de Mulhouse, fin du XVIIème siècle (©photo Haegele)

Les amis de mes amis sont aussi mes amis. Selon ce principe, la petite République fut toujours respectée par le Roi de France qui en 1521 s’était allié aux Suisses, eux-mêmes étant alliés à Mulhouse. C’est pourquoi Louis XIV, conquérant de l’Alsace, des villes de la Décapole et de Strasbourg, offrit ce tableau aux Mulhousiens en signe d’amitié.

Collections musée Historique - Portrait de Louis XIV offert à la République de Mulhouse, fin du XVIIème siècle (©photo Haegele)
Collections musée Historique - L’homme sauvage, enseigne en bois du XVIIème siècle, détail (© Musée Historique)

L’homme sauvage

L’homme sauvage, enseigne en bois du XVIIème siècle, détail (© Musée Historique)

La rue du Sauvage constitue l’artère principale du Vieux Mulhouse et son nom amuse toujours les touristes de passage. Il provient d’une ancienne auberge dénommée A l’homme sauvage, dont l’enseigne était autrefois en bois polychrome. On trouvait une auberge du même nom à Bâle et une autre existe encore aujourd’hui à Turckheim.

Le Klapperstein

Le Klapperstein, pierre sculptée du XVIème siècle (© photo Kempf)

Objet emblématique du Musée, le Klapperstein est une tête grimaçante, en pierre sculptée et peinte, au front ridé, aux yeux écarquillés et à la langue pendante. Les femmes condamnées pour médisance devaient la porter autour du cou pendant qu’on les promenait à travers la ville (Klapperstein se traduit littéralement par « pierre des bavards »).

collections musée Historique - Le Klapperstein, pierre sculptée du XVIème siècle (© photo Kempf)
collections musée Historique - Vase aux 3 serpents, terra cota, Ier ou IIe siècle (© photo Olivier H)

Vase aux 3 serpents

Vase aux 3 serpents, terra cota (terre cuite italienne, brute de cuisson), Ier ou IIe siècle (© photo Olivier H)

Vase provenant d’une fouille à Kembs (Cambete) réalisée en 1993. Objet qui appartient au Centre de Recherches Archéologiques du Sundgau et qui est en dépôt au Musée Historique. Ce vase a inspiré Isabelle Meyer pour son ouvrage  « Gaël & Dana T.1 ; Le Vase aux trois serpents ».

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